Séminaire Transferts culturels - Programme 2016

Séminaire Transferts culturels - Programme 2016

Organizer
Michel Espagne, Pascale Rabault-Feuerhahn, Anne-Marie Thiesse, UMR 8547 Pays germaniques-Transferts culturels, Ecole normale supérieure
Venue
ENS, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris
Location
Paris
Country
France
From - Until
08.01.2016 - 27.05.2016
Website
By
Pascale Rabault-Feuerhahn

Le séminaire est consacré aux recherches récentes et en cours dans le domaine des « transferts culturels ». Il accueille chaque année de nombreux spécialistes français et étrangers qui y présentent leurs travaux et projets. Fondamentalement pluridisciplinaire, il aborde au fil des séances une large variété de sujets touchant plus particulièrement à l’histoire culturelle et à l’histoire des sciences humaines. Il trace ainsi un parcours visant à mieux cerner et élaborer les outils conceptuels de l’historiographie transnationale, en même temps qu’il brosse un paysage culturel riche et étendu.

Les interventions portent principalement mais pas exclusivement sur les transferts culturels qui impliquent l’espace germanophone. Cette année seront notamment abordés des cas de figure concernant la Grèce, la Perse, la Turquie, l’Asie centrale, la Russie et divers pays européens.

Le séminaire éclairera en particulier la manière dont les sciences humaines mais aussi l’histoire culturelle dans son ensemble ont contribué à la construction des identités à différentes échelles, régionales, nationales et transnationales.

Le séminaire se conçoit comme un lieu d’échange et un atelier de recherche. Il est ouvert aux étudiants de tout niveau, ainsi qu’aux chercheurs et enseignants-chercheurs intéressés. La fréquentation assidue valide 3 ECTS du Département d’histoire de l’ENS.

L’entrée est libre : il n’est pas nécessaire d’être inscrit pour assister aux séances.

Celles-ci ont lieu alternativement en français, allemand ou anglais.

Lieu : Ecole normale supérieure, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.

Programm

8 janvier 2016 / Musées, expositions et identités nationales
Eric Storm (Leyde) : The role of international expositions in the construction of regional and national identities : Some reflections on agency, transfer and diffusion (salle d’histoire)

At the Parisian World Fair of 1867 national pavilions were introduced. From now on, participating countries could expose their national heritage in a pavilion that generally was designed in a clearly recognizable style. International expositions therefore became an extremely influential platform to visualize a nation’s collective identity. At the same time, regional and colonial pavilions were used to define regional and colonial identities. In my talk, I will focus primarily on the regional, national and colonial pavilions at the 1929 Ibero-American Exposition in Seville and the 1937 Parisian World Fair and propose a new transnational way to study the construction of national and regional identities. By focusing on the transnational development of models or templates (such as the neo-vernacular pavilion or the ethnographic village), my objective is to overcome the existing case-study approach, which is mostly characterized by methodological nationalism (in the case of Europe) or by an excessive focus on orientalism in the case of most non-European pavilions.

Laurent Dedryvère (Paris) : La muséification de la nation allemande dans le milieu national-allemand en Autrice, 1900-1914
Depuis le 19e siècle, les musées apparaissent comme une institution de prestige incontournable pour les intellectuels nationalistes. L’un des exemples les plus célèbres est le musée national de Prague, l’un des lieux de ralliement symbolique pour les activistes tchèques soucieux de montrer que leur nation était égale en dignité à la nation allemande.
À partir du début du 20e siècle, l’heure des grands musées nationaux semble pourtant dépassée. Les associations nationalistes se tournent bien davantage vers les petits musées locaux, qui deviennent dans leur esprit de véritables instruments de mobilisation et de pédagogie nationale. Les « Allemands » d’Autriche, dont il sera plus spécifiquement question ici, se trouvent confrontés à une difficulté. À cause de l’identification des « Allemands » à l’Etat autrichien dans son ensemble (« staatstragendes Volk ») qui prévalait au 19e siècle, ils ne disposent pas d’une institution comparable au musée national tchèque de Prague, car les grands musées autrichiens dont ils pourraient se réclamer se rattachent à la monarchie dans son ensemble. Nous analyserons donc le rôle dévolu par les militants nationalistes allemands aux petits « Heimatmuseen » locaux, qui se substituent au grand musée national allemand d’Autriche qui n’a pas vu le jour ; nous étudierons leurs collections, leur muséographie, et les relations complexes que ces musées privés entretiennent avec les pouvoirs publics. Enfin, nous jetterons un regard vers l’avenir pour voir ce qu’il en reste aujourd’hui.

22 janvier 2016 / L’Asie centrale comme creuset transculturel (salle Weil)
Svetlana Gorshenina (Lausanne) & Shahin Mustafaev (Bakou)
Les marchands sogdiens n’ont pas seulement contribué à l’importation de la soie chinoise en Occident, ils ont aussi aussi, à l’instar d’autres peuples centrasiatiques, comme les Tokhariens ou les Ouighours, largement participé à la reformulation du canon bouddhique avant son adoption par le contexte chinois. Les descendants de Gengis-khan n’ont pas seulement adopté la langue turque, ils sont aussi passés au persan et ont, avec les Timourides, établi la culture persane dans l’Inde du nord. Les Grecs nourris d’Aristote ou de références delphiques n’ont pas seulement rencontré à Ai Khanoum les peuples de la steppe, ils ont aussi laissé des traces dans les textes zoroastriens. Les cinéastes russes réfugiés à Tachkent dans les années 1940 n’ont pas seulement apporté à l’Ouzbékistan des techniques nouvelles, ils ont enrichi le cinéma soviétique de motifs centrasiatiques.
L’espace centrasiatique dont Samarkand, à côté de Tourfan ou Dunhuang, serait une des capitales, ne gagne pas à être étudié en distinguant les strates qui le constituent mais au contraire en dégageant leurs interactions et les créations nouvelles qu’elles suscitent. L’étude en Europe, en Allemagne notamment, de ce mythique lieu de rencontre n’a pas été sans produire, dans une sorte de réflexion fondatrice, une esthétique, une philosophie, une science philologique dont le musée ethnographique de Berlin ou l’Hermitage à Saint-Pétersbourg portent témoignage.
Tout en évoquant l’ensemble du projet Shahin Mustafayev s’arrêtera entre autres sur la réception des Lumières en Azerbaidjan, tandis que Svetlana Gorshenina exposera l’impact du chemin de fer sur la culture du Turkestan russe.

5 février 2016 / L(es) Indo-européen(s) en linguistique et en archéologie (salle Weil)
Jean-Paul Demoule (Paris) : Les Indo-Européens : modèles et contre-modèles
Les ressemblances et correspondances entre langues indo-européennes ont été tout au long du XIXème siècle au fondement de la linguistique moderne. Dans le même temps, elles ont été d’emblée expliquées par l’existence postulée d’un peuple originel (Urvolk) parlant une langue originelle (Ursprache) dans sa patrie originelle (Urheimat), trois entités à retrouver ou à reconstituer. Ces recherches ont connu les détournements idéologiques que l’on sait. Mais dans tous les cas, on ne peut considérer qu’elles auraient abouti aujourd’hui à un consensus scientifique. Il n’y a pas de consensus chez les linguistes pour savoir si, au-delà des systèmes de correspondances phonologiques et morphologiques, il y aurait possibilité d’aboutir à la reconstitution d’une langue unique selon un modèle arborescent, ou bien si des modèles plus complexes seraient concevables. Si la mythologie comparée, illustrée par les travaux de Georges Dumézil, met aussi en évidence des correspondances indéniables à travers l’Eurasie, l’arbre généalogique n’est pas, là encore, le seul modèle possible. La génétique, après les errements et les impasses de la craniométrie, apporte des résultats certes de plus en plus fiables et intéressants, mais avec des risques de raisonnements circulaires, amplifiés par les effets du système académique anglo-saxon. Enfin l’archéologie hésite toujours entre au moins trois grandes explications géographiques contradictoires, sans qu’on puisse de toute façon reconstituer avec certitude les routes supposées qui, depuis tel foyer originel, auraient conduit les peuples locuteurs de langues indo-européennes dans leurs différents emplacements historiquement connus. C’est pourquoi on est en droit d’interroger le modèle canonique sous-jacent en tant que mythe d’origine alternatif à celui de la Bible, tout en recherchant des modèles explicatifs plus complexes.

Daniel Petit (Paris) : Le réalisme indo-européen
La linguistique indo-européenne a été d’emblée confrontée à un paradoxe, celui de reconstruire une langue dont ni les locuteurs, ni la culture, ni la date, ni la localisation ne sont connus. Les premiers indo-européanistes (Bopp, Rask, Grimm) ont longtemps pris l’indo-européen pour une donnée de fait, qui servait de base à la comparaison linguistique, mais se sont peu intéressés à la reconstruction de la réalité de la proto-langue et de ses locuteurs. C’est au milieu du XIXe siècle que la question indo-européenne a commencé à se poser, avec ses limites, ses dérives et ses interrogations. Presque deux siècles après ses débuts, la linguistique indo-européenne reste soumise à ce même paradoxe. L’objet de l’exposé est de discuter les tentatives relevant de ce qu’on peut appeler le réalisme indo-européen en en donnant une lecture critique.

11 mars 2016 / Prestige et déclin des sciences allemandes de l’Antiquité (salle Weil)
Corinne Bonnet (Toulouse) et Anthony Andurand (Rennes) : Apprendre et désapprendre de l’Allemagne
Les travaux que nous présenterons au cours de cette séance se proposent de revenir sur l’histoire de la science allemande durant la Première Guerre mondiale et les années d’après-guerre. Ils visent à mettre en lumière les évolutions qui affectent, durant cette période, la position et l’image de l’Altertumswissenschaft au sein de l’érudition européenne.
Dans le champ des études anciennes comme dans d’autres domaines, la Grande Guerre et l’issue du conflit, marqué de part et d’autre par l’exacerbation des rancœurs nationalistes et la mobilisation des antiquisants, semblaient en effet devoir sceller la fin du magistère intellectuel et scientifique exercé, depuis le début du XIXe siècle, par le prestigieux modèle allemand. Au rayonnement de l’Altertumswissenschaft et à l’admiration parfois envieuse qu’elle avait suscitée jusqu’alors succédait, à partir de 1918, le temps des critiques et de la mise au ban des réseaux savants européens. Ce sont les enjeux et les questionnements liés à la fin de cette « grande illusion », pour reprendre le titre de l’ouvrage de Cinzio Violante[1], que l’analyse de deux dossiers documentaires permettra d’aborder. Le premier (Anthony Andurand) concerne la figure de l’helléniste Friedrich August Wolf et la polémique née de la parution, en 1917, du pamphlet de Victor Bérard, Un mensonge de la science allemande : les « Prolégomènes à Homère » de Frédéric-Auguste Wolf. Le rappel des thèses de Bérard et des vives réactions qu’elles suscitèrent au moment de leur publication visera à montrer comment cette querelle franco-allemande, en plaçant au centre de l’attention l’œuvre d’un savant que l’Altertumswissenschaft avait unanimement célébré comme son héros fondateur, devint au sein de l’érudition européenne d’après-guerre l’occasion d’un débat sur les mérites et la suprématie jusqu’alors incontestée de la science « made in Germany » (Bérard).
Le second dossier (Corinne Bonnet) porte sur les échanges épistolaires entre Franz Cumont et Alfred Loisy, en cours de publication, qui portent notamment sur l’émergence d’une science historique des religions, capable de rendre compte du tournant entre « paganisme » et « christianisme » et, plus généralement, du « progrès » des religions. Dans ce domaine, Cumont et Loisy sont en dialogue, parfois en conflit, avec les savants allemands, dont la pensée pèse sur la scène internationale. La guerre apparaît dès lors comme un moment de prise de distance et d’émancipation par rapport au nationalisme scientifique des Allemands ; c’est aussi l’occasion d’ouvrir de nouveaux horizons pour l’évolution religieuse de l’humanité.

18 mars 2016 / Le paradigme de « race » dans les philologies européennes (salle Weil)
Markus Messling (Berlin) : Hard Science - soft science ? A propos de modelages anthropologiques dans la philologie. Le cas du jeune Jean-François Champollion
Ce n’est que de date récente que les disciplines textuelles sont perçues comme des « sciences molles ». Pendant longtemps, les débats sur ce que c’est que l’ « homme » ont eu pour cadre une poétique normative. Avec le mouvement de modernisation des savoirs, ce sont la linguistique et la philologie naissantes qui ont pris en charge l’exploration et l’évaluation du potentiel cognitif des différents groupes humains tel qu’il se manifestait dans les langues, les systèmes d’écriture et les archives textuelles. Si la philologie, étude des cultures au moyen de leurs systèmes symboliques, fut une science modèle (Leitwissenschaft) tout au long du XIXe siècle – surtout en Allemagne, mais aussi dans d’autres pays – cela n’était pas dû seulement à la modernité de ces méthodes, mais aussi et surtout parce qu’elle apparaissait comme le lieu privilégié de la production du savoir anthropologique nécessaire à l’auto-compréhension des Européens. De ce fait, elle participa à la fois à la construction d’un discours racialiste et à la critique de ce même discours. C’est avec la naturalisation du discours anthropologique vers la fin du siècle, que la philologie perdit en légitimité.
L’œuvre, le parcours et les méthodes du jeune Champollion sont un parfait témoignage du rôle de science « pure et dure » historiquement endossé par la philologie.

Pascale Rabault-Feuerhahn (Paris) : Le laboratoire d’Ernest Renan
Etudier la question de la race chez un auteur est toujours un terrain glissant, tant elle met en jeu la réputation d’un individu comme la porosité entre science et idéologie. Dans le cas d’une personnalité telle qu’Ernest Renan, l’exercice est d’autant plus périlleux que l’on a affaire à une figure toujours considérée comme fondatrice de l’acception moderne de la nation française. Les débats vifs et nombreux qui entourent jusqu’à aujourd’hui l’acception de la « race » dans son œuvre débordent ainsi le cadre académique et sont repris jusque dans des magazines de vulgarisation scientifique.
Cet exposé défendra la thèse selon laquelle, pour arriver à poser un regard dépassionné sur cette question, il est opportun de resituer la notion de « race » développée par Renan dans le contexte plus large de son projet épistémologique. Le « laboratoire » philologique de Renan, comme il aimait à l’appeler, se caractérise en effet par sa dimension foncièrement transdisciplinaire, au carrefour de la philologie, de l’histoire, de la philosophie et de l’ethnographie. Sa pratique de la science est indissociable une réflexion sur la science et ses partages disciplinaires. Dans l’articulation entre les différents ordres du savoir, le concept de « race » joue précisément un rôle clé. Ces problèmes épistémologiques n’évacuent pas la dimension politique de la notion de race, pas plus que celle de la science elle-même. Pour le montrer, nous commenterons la leçon inaugurale de Renan au Collège de France en 1862, qui lui valut d’être exclu de l’institution avant même le début de ses cours. Si les motifs de l’exclusion étaient politiques et religieux, le texte est aujourd’hui davantage attaqué en raison de l’opposition violente qu’il trace entre « races » indo-européennes et sémitiques. Mais ces différents aspects du texte peuvent-ils vraiment être envisagés de manière autonome ?

8 avril 2016 / Usages de Goethe (lettres, sciences humaines) (salle Weil)
Angus Nicholls (Londres) : The Fate of « Goethe » in the Human Sciences
During the late nineteenth and early twentieth centuries, Goethe became an increasingly popular research « object » for theorists of the human sciences such as Wilhelm Dilthey, Georg Simmel, György Lukács and Ernst Cassirer. While these authors often thought themselves to be analysing the life and works of an actual historical individual, one possible outcome of their efforts was to transform Goethe into « Goethe » ; namely, into a philosophical or ideological screen onto which one’s theoretical preoccupations could be projected. Only in recent decades has this distinction between Goethe and « Goethe », between the author and his ideological representation, become an object of explicit theoretical discussion, most obviously in works by Avital Ronell and Hans Blumenberg. This paper will explore the methodological problem of distinguishing between Goethe and « Goethe », and the broader significance of this problem for the human sciences.

Jérôme David (Genève) : Back to Goethe. The quest for the origins of (a truly) comparative literature
In the last decades there have been heated debates on the notion of « world literature ». Within this context, Goethe is constantly referred to as the very precursor of a truly comparative or global apprehension of literary history, albeit in different and sometimes even contradictory ways. Beyond these divergences, the endeavours to « go back to Goethe » share a common tendency to overlook the originality of recent and contemporary definitions of « world literature ». Far from merely reformulating Goethe’s concept, they result from largely ignored transnational historical configurations and trajectories : from Weimar to New York, from Petrograd to Istanbul, authors like Marx, Moretti, Gorki, Auerbach or Said have advocated cosmopolitan, engaged, educative, humanist or critical projects. Until now, the legacy of these concurring traditions is widely misunderstood, contributing to the endless controversies on the proper definition of « world literature » and the legitimate goals of « comparative literature ».

27 mai 2016 / La Turquie entre Orient et Occident (salle Weil)
Sabine Mangold (Wuppertal) : L’Allemagne, le sport et la Turquie au 20e siècle : désorientalisation et nationalisation autour des terrains de sport
En 2010, le footballeur d’origine turque Mesut Özil déclencha la fureur par le biais des médias en se revendiquant comme musulman pratiquant et en déclarant attendre de sa compagne qu’elle se convertisse aussi à l’islam. Même si Özil prenait toujours soin de souligner le caractère privé de sa religion, cette profession de foi en marge du terrain de football marquait bien un tournant dans la manière de se présenter des sportifs turcs ou d’origine turque, et surtout dans leur perception par le public allemand. Jusqu’alors la presse sportive en Allemagne renvoyait surtout l’image d’une Turquie moderne, nationale et laïque, qui serait incarnée par ses sportifs.
Cet exposé reviendra sur les débuts des relations sportives entre l’Allemagne et la Turquie, au début du XXe siècle, et s’intéressera en particulier à la perception et à l’image de la Turquie et de ses sportifs dans l’opinion publique allemande. Il s’agira d’interroger les fonctions jouées par la presse sportive allemande et la coopération germano-turque dans le domaine du sport. Nous verrons qu’avec la fondation de la république turque en 1923 le sport n’a pas seulement été utilisé à des fins de politique intérieure, pour imposer le kémalisme, mais a aussi été mis au service de l’image extérieure de la Turquie, afin de présenter le pays comme un Etat européen moderne et les Turcs, comme des Européens modernes. Mais en même temps, cette mise en scène fut accueillie de bonne grâce par l’Allemagne, en particulier sous la République de Weimar. Véhiculant la représentation de deux nations modernes, émancipées, rationnelles et éclairées, elle imprégna durablement les esprits. L’intrusion soudaine de la religion marquait donc bien une rupture éclatante par rapport à ce récit historique.

Emmanuel Szurek (Paris) : Aryanisme et touranisme : cristallisations identitaires des classifications linguistiques en Turquie.

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Michel Espagne
michel.espagne@ens.fr

Pascale Rabault-Feuerhahn:
pascale.rabault@ens.fr

Anne Marie Thiesse:
anne-marie.thiesse@ens.fr


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Published on
09.01.2016
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French
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